SPELEOLOGIE POUR DES ELEVES DE 5ème 

Un vent de liberté a soufflé pour les élèves de 5e4 du collège en ce jeudi 20 mai 2021, en route pour percer les secrets du parc forestier de la grande corniche, au-dessus du village d’Eze.
Cette première sortie scolaire, depuis des mois, nous conduit, grâce aux actions du conseil Départemental des Alpes-maritimes, à la découverte d’une des nombreuses cavités de la région. Arrivés sur le parking de l’Astrorama, les groupes se forment, certains s’équipent, baudriers et casques, d’autres partent randonner en direction du fort de la Revère.
Au fil de la montée, le panorama dévoile toute sa splendeur. Au nord, les cimes encore enneigées du Mercantour, se dressent au-dessus des reliefs plus doux des préalpes. Au sud, le temps permet d’observer le littoral de San Remo à Saint-Tropez et ses nombreux caps.
Face à la table d’orientation, les montagnes corses se détachent au loin dans la mer. À quelques 700 m d’altitude, cette vue à couper le souffle, à près de 360 degrés, rappelle la chance d’habiter une si belle région ! Nous ne visiterons ni le fort, cet ouvrage militaire construit entre 1882 et 1885, ni la maison de la nature, encore fermés en ce début de réouverture progressive des musées et autres lieux clos. Nous passons donc notre chemin, contournons le fort, découvrons l’observatoire des oiseaux migrateurs et débutons notre descente vers le parking.

Pendant ce temps, les spéléologues en herbe empruntent un autre chemin.
L’entrée de l’Aven de Simboula se situe non loin du parking. Une échelle à barreaux métalliques permet de descendre le premier puit. Un à un, les élèves l’empruntent. En bas, il fait plus frais et humide. Puis, nous suivons le guide dans le réseau sous terrain. L’eau de pluie s’y est infiltrée durant des millénaires, creusant ce réseau, de 60 m de profondeur, dans la roche calcaire. La lumière faiblit et laisse la place au faisceau de nos lampes attachées à nos casques. Parvenus au plus bas de notre expédition, nous les éteignons pour tenter de faire place à l’obscurité et au silence. Mais l’excitation est trop grande pour y parvenir. L’heure tourne, nous rebroussons chemin et le soleil nous accueille, éblouissant.

Une belle journée s’achève et je suis ravie de voir nos élèves insouciants et heureux s’installer dans le bus. Rien n’est simple à organiser mais leurs sourires confortent l’idée que cela vaut la peine. Je tiens à remercier Myriam BORJINI, assistante d’éducation référente de la classe, parée à toute épreuve, pour son aide précieuse et à Pascal notre spéléologue expérimenté.

Delphine GIROLA, professeur d’EPS – Coordonnatrice EPS